Chapelle des jésuites: décors intérieurs

Trois étudiants en Licence Professionnelle des Métiers de l'archéologie ont proposé une restitution des décors intérieurs de la chapelle des Jésuites de Cambrai en 1764 et en 1893.

Sophie Chamoret, Lucie Maumus et Loïc Prévostat ont eu l'occasion de présenter lors des journées du patrimoine 2013 à Cambrai, le résultat de leur projet tutoré, mené l'année dernière en Licence Professionnelle Métiers de l'archéologie (Cambrai). Leur travail, un peu fou, consistait à reconstituer le décor intérieur de la chapelle des Jésuites de Cambrai. En effet, aujourd'hui, il ne reste comme élément de décor que les sculptures de la voûte de la nef et du choeur. Les tableaux peints par Arnould de Vuez sont les seuls rescapés du mobilier originel.

 

La première restitution porte sur la fin de la période jésuite, en 1764, avant la suprresion de l'ordre et leur expulsion. A cette date, il semble que le décor intérieur ait atteint une sorte d'age d'or. La construction de la chapelle prend fin en 1692. En un siècle, l'ordre et ses généreux donateurs parviennent à créer un décor intérieur somptueux répondant notamment aux goûts artistiques de l'époque (art baroque). Des boiseries encadrant dix confessionnaux ornaient les murs des bas côtés. Le maître-autel, richement décoré avec un retable représentant une crucifixion, prenait place en fond de choeur. Les autels latéraux étaient dédiés chacun aux fondateurs de l'ordre jésuite : saint Ignace et saint François-Xavier. Avant de ressortir de la chapelle, une tribune pour les musiciens et l'orgue, devaient laisser une forte impression car les colonnes doriques étaient en marbre rouge. 

 

En 1893, la chapelle appartient aux lazaristes qui l'ont rachetée dans les années 1830 alors qu'elle avait été laissée à l'abandon.  Elle devient la chapelle du Grand Séminaire de Cambrai et est dédiée à saint Charles, patron du séminaire. Une grande partie de son  réaménagement a été réalisée sous la direction de Mgr Sudre, supérieur du séminaire. Il a financé l'achat des orgues et la création des autels. Certaines pièces mobilières, dont la chaire, sont des récupérations du mobilier de la cathédrale qui subit un incendie en 1859. Le décor du maitre autel est totalement différent : en plâtre, une draperie rehaussée de nuages forme un décorum où, en son centre, prend place une Vierge en pied.  

 

Il s'agit ici d'une brève synthèse de leur important travail qui connait un réél aboutissement avec la création d'une vidéo en 3 dimensions. 

 

Pour cette restitution, des modèles architecturaux encore visibles ont servi de base. On peut citer l'église saint-Charles Borromée de Anvers, l'église Saint-Pierre de Gand, et en particulier l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Malines. Quant aux suivis scientifiques et techniques, Sophie, Lucie et Loïc tiennent à remercier Madame Caroline Biencourt et Monsieur Frédéric Vrévin (SRA Valenciennes).

 

 

 

 

 

 

Article publié par CAROLINE BIENCOURT • Publié le Mercredi 25 septembre 2013 • 7948 visites

keyboard_arrow_up